"Surgical Penis Klinik", "System Planning Korporation", "Socialistisches Patienten KolleKtiv"... plusieurs noms qui réfèrent tous à ce même band SPK dont les lettres inscritent au gros marqueur ornaient fièrement le dos de ma veste de jeans en secondaire 3.
Quand on me questionnait à ce sujet, je parlais de ce band industriel Australien qui pris forme en 1979 avec leur premier EP intitulé "No More" sous le label "Side Effects Records(dont les chanson se retrouvent aussi sur "Auto-Da-fé" sorti en 1983).
Ce groupe obscure formé d'un directeur d'asile psychiatrique (Graham Revell (aka Operator), d'une infirmière ainsi qu'un patient schizophrène (Neil Hill (aka Ne/H/il). , était décrit par le groupe pilier du mouvement industriel "Throbbing Gristle" comme étant la prestation la plus étrange et dérangeante auquel nous pouvions assister. Les paroles étaient souvent improvisées lors des prestations lives tenant compte de l'état quasi improvisé de Nehil, le patient schizophrène. Ils utilisaient aussi un language propre, proche de l'allemand, mais qui terminait plus que souvent en une langue inventée...
Le premier disque de SPK que j'avais commandé au "Bunker", le seul disquaire de Québec qui importait ce genre de labels (tenu par "Le Gros Dan", sorte de gourou de l'obscure), s'intitulait "Information Overload Unit". Je me rappelle lorsqu'il m'avait tendu le vinyle dans son emballage plastique en me disant "fais de beaux cauchemars ... ou peut être était-ce à l'achat de "Dissecting Table" je ne saurais dire... Enfin, je sais que c'était le 1er juin 1990 car j'avais l'habitude d'inscrire les dates d'achat dans les cartons. Je me souviens aussi qu'il faisait gris. Le disque comporte deux faces : Hyper et Ultra. Hyper présentant la face Maniaco et Ultra la face Depressive... L'opus contient des pièces comme "Émanatiön Machine R.Gie 1916" qui m'amenèrent à comprendre l'existance d'un mouvement politique nommé "Socialistisches Patienten KolleKtiv", sorte de mouvement révolutionnaire contre la medecine et les médecins du début du siècle, formé principalement de patients schizophrènes Suisses dont la plupart faisaient partie de l'art brut comme Henry Darger, Adolf Wölfli et R.Gie, ce dernier illutrant même l'album " Liechenschrei". Le groupuscule terroriste laissa des traces mais malheureusement, ils explosèrent presque tous avec leurs bombes artisanales lors de leur premiere intervention...
R.Gie: Adolf Wölfli: Henry Darger: Il y vait aussi les très nébuleux "Dokuments", sorte de rapports de recherches médicaux dont SPK se servaient comme "guidelines" afin de réduire à son plus bas l'acquis humain et d'offrir une nouvelle expérience sensorielle brut. L'idée étant de déstabiliser au point de vivre avec une nouvelle acuité l'expérience offerte. Je pense entre autre à la technique utilisée dans la prison Allemande détenant le groupe terroriste "Baader Meinhof" où des sons de forte intensité étaient utilisés afin de contenir les détenus:
- Au dessus de 130 db, on note une perte du sens de l'orientation et le sujet ressent la nausée et risque de vomir.
- à 145 db, les muscle et tendons sont affectés et il devient difficile de garder l'équilibre.
- à 150 db, les récepteurs de la peau sont activés et on risque un coup de chaleur.
....
http://home.pi.be/~spk/spkdokuments.htm
j'ai pensé à ce dokument lors de "The Apocalypse" au show de "My Bloody Valentine" à Torontoen septembre 2008.
SPK résulte en une expérience de Méga-Puissance, on l'on doit tenter de perdre ses rapports avec la réalité et apprendre à réapprendre.
Ma frustration vient de tous ces blogues qui donne des liens brisés alors que l'information éphémère à été "désinstallée" de cette fabuleuse banque de données qu'est l'internet.
Je me souviens étant jeune, j'écoutais à répétition les vinyles de ma mère et je me restreignais à trop écouter la même chanson plusieurs fois de file car je croyais que le band était toujours en studio afin de jouer ce que nous entendions... Un peu comme tout le monde dans ma tête d'enfant. Exemple la madame de la caisse populaire : quand la caisse fermait, elle restait assise à son poste jusqu'à l'ouverture du lendemain. Gardant cette même idée, j'avais peur que les artistes soient fatigués de refaire sans cesse la même chanson pour le petit Solaris qui dansait dans son salon.
Puis nous avons eu un VHS. Il était alors possible pour moi de créer des archives d'information, des tranches de vécu. Je comprenais que c'était des copies, donc aucune action impliquée envers les acteurs quand je rejouais les trucs. L'idée me vint d'avoir le mur du salon le mur du salon rempli de boutons, donnant ainsi la possibilité d'avoir accès à son gré à une sorte de banque de données pour écouter films, musique ou autre a son choix. Cette vision me faisait peur car les murs semblaient trop petit pour gérer toute cette information. Plus tard nous avons connu l'internet...